PREMIER SEMESTRE : LE BICENTENAIRE DE LA MUSE FRANÇAISE (1823-1824)
En juillet 1823 sort le premier numéro d’une nouvelle revue poétique mensuelle, de tendance plutôt catholique et monarchiste, qui aura douze livraisons : La Muse française. Son but affiché dès l’avant-propos est de se tenir à distance d’un monde post-révolutionnaire « à la fois frivole et positif » où triomphent « la politique et la polémique », afin de réunir tous ceux qui « aiment et sentent la poésie ». En s’ouvrant aux littératures étrangères, son idée est de mêler étroitement création poétique et critique littéraire, vers et prose, sans succomber à la facilité, « car l’admiration pour le médiocre est le fléau de l’art ». Une place enfin est prévue dans chaque livraison pour une satire des mœurs du temps, dont l’auteur est le pilier de la revue : Émile Deschamps. Il s’entoure d’auteurs alors confirmés (Soumet et Guiraud) et de jeunes espoirs dont les destins seront divers : Victor Hugo, Alfred de Vigny, Marceline Desbordes-Valmore, Delphine Gay, Gaspard de Pons, Saint-Valry, etc. Ses douze numéros permettent d’étudier la genèse du mouvement romantique en France.
Corpus :
La Muse française, 1823-1824, édition critique publiée par Jules Marsan, Paris, Publications de la Société nouvelle de Librairie et d’édition, Édouard Cornély et Cie éditeurs, coll. « Société des Textes français modernes », 1907, t. I
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1269958d
La Muse française, 1823-1824, édition critique publiée par Jules Marsan, Paris, Publications de la Société nouvelle de Librairie et d’édition, Édouard Cornély et Cie éditeurs, coll. « Société des Textes français modernes », 1909, t. II
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9679575f
- Enseignant.e: Jean-Marc Hovasse