Depuis la « fable de Psyché » dans les Métamorphoses d’Apulée jusqu’aux Contes de l’enfant et du foyer (Kinder-und Hausmärchen) des frères Grimm, en passant par les Facétieuses Nuits (Le piacevoli notti) de Giovan Francesco Straparola ou Le Conte des contes (Lo cunto de li cunti) de Giambattista Basile, le genre littéraire du conte s’est forgé dans une circulation européenne, qui s’est continuée jusqu’à notre époque avec des réécritures et des inventions constamment renouvelées, sous la plume notamment de femmes ; les plus célèbres en France sont Marie-Catherine d’Aulnoy, Marie-Jeanne Lhéritier, Jeanne Marie Leprince de Beaumont, mais il y en a eu bien d’autres. À partir d’un examen de la question théorique majeure de ces dernières décennies, celle de la mise en cause des thèses folkloristes par les études textualistes, on s’intéressera aux phénomènes d’intertextualité et de réécriture qui accompagnent les avatars de ce genre polymorphe.

Le séminaire continuera l’exploration des circulations européennes du conte entamée dans celui du premier semestre, Il mettra d’une part l’accent sur l’importance de la production des écrivaines, et questionnera d’autre part la représentation des héroïnes de conte.