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Titre : La naissance de l’esthétique à la lumière des notions de sensible et d'intelligible

Ce cours présente un double enjeu : il constitue d’une part une introduction à l’esthétique comme
science de la connaissance sensible telle qu'elle vient se constituer au XVIII siècle au travers de
l’œuvre de Baumgarten et entend aborder, d’autre part, son paradoxe et ses développements. C’est en
effet à partir d’un cadre résolument rationaliste, défini par les métaphysiques de Leibniz et Wolff, que
le fondateur de l’esthétique moderne entreprend de fonder sa nouvelle science du sensible. Or, il s’agit
d’un sensible qui ne parvient pas encore à s’affranchir de l'intelligible. Il faudra attendre Kant pour
qu’une telle autonomie s’affirme pleinement, pour que la beauté cesse d’être le reflet d’une essence et
le goût, nouvelle catégorie esthétique, devienne la faculté de juger du beau.

Bibliographie indicative (des indications de lecture plus détaillées seront distribuées avant chaque
séance) :

- BAUMGARTEN Alexander Gottlieb, Esthétique, Paris, L’herne, 1988 [Aesthetica, 1750] ; Méditations
philosophiques sur quelques sujets se rapportant au poème, trad. fr. J.-Y. Pranchère, Presses
universitaires de Paris Ouest, Paris, 2017 [Philosophische Betrachtungen über einige Bedingungen
des Gedichts, 1735]
- KANT Immanuel, Critique de la faculté de juger [Kritik der Urteilskraft, 1790]
- LEIBNIZ Gottfried Wilhelm, Nouveaux essais sur l'entendement humain, Hachette BNF, Paris, 2012
[Neue Abhandlungen über den menschlichen Verstand, rédigé en 1704, publié en 1765]
- WOLFF Christian, Psychologie ou traité sur l'ame, contenant les connoissances que nous en donne
l'experience, Pierre Mortier, Amsterdam, 1745 [Psychologia empirica, 1732]