Si les vestiges matériels ont pendant longtemps été les éléments privilégiés de la recherche archéologique, ce n’est que récemment que le « paysage » devint également un objet d’étude de la discipline. Cette prise de conscience a été amorcée dès la première moitié du XIXe siècle dans les pays anglo-saxons, mais ce n’est que récemment qu’elle s’est constituée en véritable champ disciplinaire. Cette approche géographique de l’archéologie insiste sur la nécessité de prendre davantage en considération les questions environnementales pour une meilleure compréhension des sociétés anciennes.
Ce nouveau champ d’investigation, et plus spécifiquement l’« archéologie du paysage », amène de fait l’archéologue à multiplier les échelles d’analyse. Il doit alors manipuler différents types de sources, varier les méthodes d’acquisition des données qu’ils souhaitent exploiter, tout en dialoguant avec de nombreux spécialistes des sciences de la terre. C’est ce que nous verrons tout au long des séances ce semestre.